| Vie
associative | |
Typologie
des CAVITES SOUTERRAINES
- INTRODUCTION
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Carrière d'extraction
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Notre département
se présente comme un vaste plateau crayeux
et, en dehors des fonds de vallées et des embouchures
de lAuthie et de la Somme, la nature du sous-sol
a de tout temps favorisé lexploitation
en carrières souterraines et permis le percement
aisé de cavités aux fonctions diverses.
Depuis les puits à silex dépoque
préhistorique jusquaux carrières
récentes dextraction de craies phosphatées,
les cavités souterraines sont innombrables et
de natures différentes.
- Les
cavités naturelles
En réalité, dans
la Somme, les faciès lithologiques de lère
secondaire nen permettent guère la formation
; elles se résument à quelques petites
cavités généralement liées
à la dissolution de la craie (sans commune mesure
avec les réseaux karstiques des terrains tertiaires
du département voisin de lOise).
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-Les
cavités artificielles non aménagées
Le terme souterrain
répond à la définition de galerie
creusée artificiellement sous la terre.
On différenciera les cavités
artificielles non aménagées
(les carrières dextraction et la
multitude de marnières dimportances
diverses) des cavités
atificielles aménagées.
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Marnière (vue de l'extérieur)
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Marnière (vue de l'intérieur)
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- Les cavités aménagées
Pour respecter la terminologie actuellement
admise par la communauté scientifique, nous avons substitué
au terme souterrain-refuge, utilisé depuis le XIXe
siècle, celui, plus large, de souterrain aménagé.
Cette distinction doit cependant être nuancée,
car des ouvrages de type "cavités non aménagées"
entreront dans la catégorie des souterrains aménagés
dès lors quils auront bénéficié
dagencements leur conférant de nouvelles fonctions.
Ainsi, il est fort probable que nos grands souterrains ruraux
ou muches constituent laboutissement extrême de
tâtonnements divers et dexpériences primitives
daménagements de carrières en abris. Lévolution
inverse est beaucoup plus fréquente et il nest
pas toujours aisé de reconnaître un ancien souterrain
aménagé dans un réseau totalement défiguré
par des exploitations opportunistes de matériaux destinés
à la construction, à la fabrication de la chaux
ou au marnage des terres agricoles.
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Dans le département, de nombreux ouvrages
aux fonctions variées répondent à la définition
de souterrains aménagés. La distinction porte à
la fois sur la localisation, lépoque de la réalisation,
larchitecture et la fonction :
- les espaces souterrains aménagés sous les anciens
noyaux urbains des bourgs de moyenne ou grande importance. Pour ces
ouvrages qui sont très souvent danciennes carrières
primitivement exploitées pour lédification des
habitations ou des remparts, la fonction secondaire de refuge sefface
devant celle dannexe de lhabitat. Ces anciens réseaux,
souvent dépoque médiévale, fréquemment
compartimentés par la suite en caves sont parfois encore utilisés
comme, par exemple, les souterrains de Montdidier (B.PETIT, 1990,
p.139-160).
- les boves (ou creuttes) qui correspondent à
des excavations creusées et aménagées à
flanc de coteau dans les grandes vallées (sur la commune de
Boves par exemple). Peu connues dans la Somme, ces véritables
habitations souterraines sont en revanche très communes dans
la vallée de lAisne.
- les abris souterrains militaires de la première guerre
mondiale. Situés dans la zone de stabilisation des fronts,
ils constituent un ensemble bien particulier, creusé dans un
contexte parfaitement connu.
- des ouvrages très divers sont arbitrairement rassemblés
dans un dernier groupe : les nombreuses caves, cryptes,
galeries de fortifications... appareillées ou simplement
creusées dans la roche et qui appartiennent à toutes
les époques.
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